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Par Romain Da Fonseca, délégué MW dans les Pyrénées
Le samedi 03 octobre, nous étions avec des amis aux 24h du mur d’Oloron Ste Marie (rassemblement international d’escalade dans les Pyrénées-Atlantiques). Alors que nous discutions, au milieu de la foule deux petites filles sont venues nous voir avec un papier à la main : une pétition qu’elles brandissaient avec autant de force que d’inquiétude… Il se trouve qu’après l’épisode de la carrière de Bedeilhac en Ariège (projet échoué, un grand bravo aux Gardiens du Calames), un nouveau projet de carrière se développe un peu plus à l’ouest. Est-ce que décidément, la roche pyrénéenne est de si bonne qualité ?
C’est dans la plus grande discrétion que depuis un an (31 juillet 2014), les employés forts peu concernés par l’impact direct de leurs études (bureau d’études du Gard "Granulats Carrières") mettent tout en œuvre pour obtenir l’autorisation d’éclater la roche béarnaise de la forêt du Bager. Sont actuellement à l’étude près de 260 hectares, et sont menacés : une forêt et tout ce qu’elle comporte sur le plan écologique, touristique et patrimonial ; un lycée agricole ; des sources (dont la fameuse eau d’Ogeu, la réouverture d’une station thermale…), la pérennité de l’agriculture du secteur ; la simple douceur de la campagne béarnaise et la tranquillité de ses habitants ; etc.
Mais en réalité, il s’agit d’un peu plus qu’une simple carrière : le patron de Granulats Carrières, Guillaume Costanzo, laisse planer l’idée de l’installation d’une plateforme plus vaste avec des ateliers de taille de pierre et/ou entreprise du BTP… en avouant enfin qu’il faudra aussi revoir la route pour que les camions puissent transporter leurs quelques 25 tonnes chacun. Ce projet de carrière dont personne n’était au courant est par ailleurs soutenu par la mairie d’Oloron, ce qui est incohérent avec la politique de développement touristique du Haut-Béarn qu’elle soutient également.
Il y a deux mois s’est créée l’association ACCOB (Association Contre les Carrières d’Oloron et du Bager) pour tenter de préserver les coulées de lave et les cônes volcaniques de la forêt qui sinon, laisseront place à des excavations d’environ 100m de profondeur, le tout avec un potentiel d’exploitation de 120 ans.
Cette association toute neuve a besoin de force et d’un grand coup de pouce pour que tous les gens concernés par ce projet en soient à minima informés…
Pour la soutenir, plusieurs solutions :
En début d’année, les Ariégeois « libéraient » leur Calamès avec le soutien de MW. Une nouvelle bataille démarre ; soyez dans nos rangs et réservons à ce projet de carrière dans les Pyrénées-Atlantiques le même sort que celui en Ariège. Parce-que, parait-il, le visiteur de nos montagnes Pyrénées est charmé par la vie sauvage qui les anime…