Dans les années 30, les fortifications du Briançonnais barraient les principales vallées et cols permettant de franchir les Alpes, notamment les débouchés des cols de Montgenèvre et de l’Échelle. Elles servirent pendant les combats de juin 1940 contre l’Armée italienne, puis de nouveau pendant ceux de l’hiver 1944-1945 (plusieurs furent occupés par les troupes allemandes). Après l’armistice les ouvrages ont été abandonnés, certains occupés par les régiments pour l’entraînement des troupes de montagne. Les extérieurs sont encore pollués par des bouts de barbelés, des piquets et des supports en béton, voire des restes de munitions. Outre l’aspect visuel inesthétique, et sans grande valeur patrimoniale, ces éléments métalliques peuvent causer des dommages à la faune sauvage et domestique
Une première opération a eu lieu l’an dernier. À cette occasion quinze tonnes avaient été retirées entre le col des Cibières, la Gardiole et sous la Porte de Cristol. Cette année, c’est au col de Barteaux, au pied des crêtes de Peyrolle et sous le col versant Clarée qu’une partie des bénévoles a œuvré. Des charges héliportables ont été préparées avec des cornières, tôles et fagots de barbelés qui avaient déjà été préalablement regroupés et conditionnés par des militaires mais laissés sur place, enchevêtrés. Une autre équipe s’est chargée de ratisser les Grand et Petit Meyret en grande partie dans un vent glacial chargé de grésil. La journée du dimanche a permis de rassembler tous les bénévoles, plus de 70 au total, sur le col de Buffère. À l’aide de pioches, barres à mine et coupe-boulons, ils ont redonné à la pelouse son aspect initial, ne laissant sur place qu’un rouleau de câble de plusieurs tonnes.