Au sein de l’équipe « Changer d’Approche » on s’interroge. Avec des transports en commun, nous n’arriverions pas à ce genre d’extrême ! Comment promouvoir un changement de comportement en montagne quand cette crise sanitaire touche directement le cœur de notre travail ?
Les parcs naturels de nos belles régions vont subir une affluence de randonneurs durant tout l’été, et on comptera presque autant de voitures... Car les transports collectifs sont réduits par endroits ou temporairement, alors que la volonté générale semble être la mise en avant du tourisme local et responsable. En effet, la gestion des flux routiers est essentielle pour protéger durablement les sites. Peut-être est-il grand temps de prôner la mobilité durable ?
Ça tombe bien, des sorties en mobilité douce, nous en avons plus de 15 000 à vous proposer ! Pendant le confinement nous avons également poursuivi notre travail pour développer notre collection "10 idées de sorties montagne sans voiture". De nouvelles brochures autour des monts du Cantal, du Léman Express et de l’Étoile Ferroviaire de Veynes verront le jour prochainement.
Cependant, comment mettre ce travail en valeur, alors même que certains transports risquent d’être supprimés et que les transports en commun ont récemment été désertés ?
Par exemple, dans les Vosges, la navette estivale permettant d’accéder aux sentiers du massif a été annulée pour 2020. Un cas qui ne restera sûrement pas isolé, car la saison touristique reste aussi incertaine que l’évolution du covid-194.
Par ailleurs, dans les Hautes-Alpes, le train de nuit reliant Paris à Briançon a finalement été rétabli5, après quelques semaines qui ont fait craindre sa disparition, alors que toute réservation était impossible en raison des conditions sanitaires6.
Ce dernier cas montre bien que la crise sanitaire n’est pas incompatible avec l’utilisation des transports en commun. Le seul frein, au final, est notre appréhension à les emprunter, malgré toutes les mesures d’hygiènes instaurées. Néanmoins, y a t-il vraiment plus de risque à se croiser dans un bus ou dans un train, qu’être à une table voisine au restaurant ?