En 2020, DSF annonçait 16 « éco-engagements », dont celui de démonter des remontées mécaniques obsolètes : une première dès 2021, puis 3 par an à partir de 2023. C’est donc désormais bien parti.
Nous voyons dans la concrétisation de cet engagement une victoire pour les revendications portées de longue date par Mountain Wilderness. Le tout premier chantier de notre campagne « installations obsolètes », en 2001 au Col du Sommeiller en Maurienne ne concernait-il pas déjà des remontées mécaniques abandonnées ?
Depuis, nous n’avons cessé de réclamer que les aménagements abandonnés en montagne, notamment les remontées mécaniques obsolètes, soient démontés par les responsables de leur installation. Mais lorsque la station est fermée et que son exploitant a disparu, qui est le responsable ?
Parfois, les collectivités locales et les parcs naturels régionaux prennent en charge la réalisation des chantiers de démontage. Désormais DSF, c’est à dire « les exploitants de remontées mécaniques, collectivement », assume aussi une part de cette responsabilité.
Si Mountain Wilderness organise des chantiers bénévoles de démontage, c’est pour parler et faire parler de la question des installations obsolètes. Notre ambition n’a jamais été de tout démonter nous-mêmes, mais de provoquer les aménageurs à assumer la réversibilité des leurs installations en fin de vie.
L’amendement "Installations Obsolètes" de la loi Montagne 2 en 2016, puis l’engagement de DSF en 2020 et désormais sa réalisation en 2021 sont des progrès notables dans ce sens, pour le cas des remontées mécaniques.
Et il était temps : nous savons que de nombreuses stations petites et moyennes sont précaires. Pour les prochaines années, la course est engagée entre le démontage planifié systématique et l’inflation du nombre des friches touristiques du ski alpin.