Cette opération a mobilisé une cinquantaine de personnes – adhérents de l’association, bénévoles et habitants du secteur – ainsi que cinq gardes-moniteurs du parc.Face à la troupe de bénévoles réunie pour le chantier, Sébastien Brégeon, chef de secteur des gardes-moniteurs du Parc national de la Vanoise et Jean-Paul Rochaix, référent technique de la campagne Installations Obsolètes au sein du conseil d’administration de Mountain Wilderness, délivrent leurs consignes. L’effectif est réparti en trois zones de collecte, à différents niveaux du vallon. Les éclats d’obus doivent être conditionnés dans des "big bags" afin de faciliter leur transport par hélicoptère. Si les obus sont encore entiers, il convient de s’assurer que la tête de l’ogive n’a plus de détonateurs. Sinon, "pas touche" ! Les coordonnées GPS des munitions non explosées sont relevées et transmises par les gardes-moniteurs du Parc aux démineurs de la gendarmerie prévenue de l’opération.
Au fil de la journée de chantier – entrecoupée d’une généreuse pause casse-croûte bio– les bénévoles du chantier ont collecté 12 tonnes de ferrailles dont 8 sont déjà réparties dans des sacs de chantier, prêts à être héliportées. Une dizaine d’obus armés ont également été marqués pour être déminés. Si ce petit coin du Parc national de la Vanoise a été rendu à la nature sauvage, brute et sublime, le travail sur le vallon de Polset n’est pas terminé. En effet, 6 hectares ont été concernés par cette opération sur les 70 concernés par ces déchets. Il faudra bien encore plusieurs journées de chantier pour terminer de collecter ces restes d’obus.
Avec cette opération, Mountain Wilderness vient de dépasser les 500 tonnes d’installations obsolètes démantelées en 53 chantiers, grâce à l’aide de milliers de bénévoles.