Malgré une météo aléatoire, 45 personnes – agents de la Réserve et bénévoles de Mountain Wilderness – âgées de 15 à 75 ans, se sont engagées avec enthousiasme et détermination, à la force de leurs bras, dans ce chantier physique et exigeant. Les 10 sites sont situés entre 2 650 m et 3 096 m, et demandaient jusqu’à 2 heures de marche d’approche.
Les participants venaient de différentes régions d’Italie et de France (Languedoc-Roussillon, Lorraine, Rhône-Alpes, PACA...), la plupart en co-voiturage. Un jeune accompagnateur est même venu à vélo ! Pour quasiment la moitié des bénévoles, c’était le premier chantier – et ce n’était pas le plus facile ! Bonne nouvelle : tous les participants ont répondu "OUI" à la question de participer à un autre chantier, en ajoutant : "avec beaucoup de plaisir", "avec grand plaisir", "plutôt deux fois qu’une", "certainement", "bien sûr", "oh oui", "dès que possible", "plus que jamais"...
Les 14 tonnes de métal rassemblées et évacuées par héliportage ont été prises en charge pour être recyclées par la communauté de communes de l’Escarton du Queyras et un ferrailleur.
Ils y étaient, ils nous racontent :
Christophe Corbet
« Bravo et encore merci pour l’organisation au poil. J’ai passé un bon moment et je ne vais pas hésiter à faire la promotion de ces événements. Je suis également tout à fait disposer à consacrer un peu de mon temps à d’autres opérations, n’hésitez pas à me contacter pour cela. »
Rémy Bernade
« Bien content d’avoir pu participer à ce chantier, l’occasion de rencontrer des gens fort sympathiques. Et quelle satisfaction de voir des rochers libérés de leur hideuse carapace de barbelés ! Merci à MW de nous donner la possibilité de le faire. »
Jean-Paul Rochaix, maître d’œuvre du chantier, raconte la matinée finale :
« Curieusement, ce matin là, la mer de nuage remonta la vallée du Guil. D’abord, aux premières heures sur la Pierre Écroulée, puis sa nappe vint caresser les pentes du col Valante. Seul le refuge, comme un phare, sortait de ce flux. C’est sur cet îlot que l’hélico put se poser dès son arrivée depuis sa base. Le temps d’un bon café avec le pilote, le soleil fit disparaître tout nuage. Sentinelle avec sa couche de neige fraîche, le Viso trônait dans un ciel magnifique à perte de vue. Dès la reconnaissance et les déposes faites, les rotations débutèrent. Les premières charges du Plan del Maït et de "sous la casemate" dépassèrent les 700kg sous les objectifs photos et vidéos. Avec les encouragements de nombreux randonneurs italiens et français, les sept charges de la "casemate" prirent leur envol pour le Guil. Celles du col traversèrent allègrement vers la Pierre Écroulée. Dans cette limpidité de l’air, la pointe Joanne montrait la suite de l’opération. Le Passo del Losetta et le col Valante virent leurs charges disparaître sous l’oeil du Viso, visionnaire de nouvelles opérations sur ses flans. Merci et à bientôt. »