Cerise sur le gâteau : la mise en circulation d’un train à crémaillère (récupération du matériel hors d’âge de la Rhune 64 !) est proposée, en lieu et place de l’actuelle desserte routière, actuellement bien contrôlée par un service estival de navettes
pour accéder au site des Bouillouses perché à 2000 m d’altitude. Cette
proposition se présente faussement comme une alternative écologique, une
illusion de "changer d’approche", sauf qu’elle constituera en réalité un accès supplémentaire, la route restant indispensable pour les usagers traditionnels : éleveurs, forestiers, hôteliers, pêcheurs... Cette desserte représentera au final un
doublement de l’emprise des voies et une facilitation de l’accès au
site naturel qui ne pourra conduire qu’à une surfréquentation de type
consommation de masse.
Alors que les scénarios climatiques prévoient d’ici 2020 (4
ans !) une réduction de la hauteur de neige de 35% et de la durée
d’enneigement de 25% sur les Pyrénées cette stratégie de fuite en avant constitue pour cet espace géographique de très haute qualité environnementale ( PNR, site classé, Natura 2000, ZNIEFF, forêt patrimoine, ...) une menace écologique majeure avec la destruction ou la perturbation des derniers espaces naturels tant bien que mal sauvegardés de l’emprise déjà tentaculaire des domaines skiables.
Un cœur pour la montagne sauvage !