Le silence et l’obscurité nous sont nécessaires pour nous reposer et nous ressourcer.
Paradoxalement, nous vivons en majorité dans des lieux trop souvent bruyants, éclairés, où nous sommes constamment sollicités. La montagne peut alors être un lieu salvateur venant en contrepoids à cette vie parfois stressante pour nous et aussi pour notre environnement. Mais, une montagne préservée, authentique. Nous avons besoin d’effort et non de consommation passive ; de retrouver le lien avec la Nature.
Quoique nous en pensions, nous faisons partie de la Nature. Nous en avons besoin pour vivre, tant en exploitant ses ressources que plus profondément sur le plan spirituel. Cette Nature ne doit pas être accaparée par quelques-uns au détriment de tous les autres. Elle n’est pas un terrain de jeu mais un lieu de refuge, de ressourcement. Elle est plus un sas vers une autre façon de vivre qu’un sanctuaire ; un lieu pour se sentir vivant. Un lieu où s’entretient une étincelle de vie, où persiste une part de sacré ; et à l’image d’une cathédrale, qui aurait l’idée d’y entrer en quad ?
Suffisamment d’espaces sont déjà accessibles aux moteurs, projecteurs, adeptes de la vitesse mécanisée ; laissons alors les espaces montagneux restants au calme et à l’obscurité, à la lenteur, et pénétrons-y tout en sachant que nous n’y sommes qu’invités.