Dans ce contexte, Mountain Wilderness entend réaffirmer son attachement à une montagne à vivre. C’est-à-dire une montagne où tous les vivants peuvent cohabiter de façon harmonieuse. Or, les modèles économiques et politiques actuellement en vigueur sont non seulement inefficaces pour y parvenir, mais tendent à rendre le milieu montagnard de plus en plus vulnérable et, in fine, inhabitable. Il est donc indispensable de se confronter sans détour aux controverses qui concernent la montagne depuis de nombreuses années et d’adresser collectivement des questions essentielles associées aux limites planétaires, au rééquilibrage de l’économie de montagne, au rôle des espaces de montagne de manière systémique, à la nécessaire vision du local au global, à l’enjeu d’un moratoire sur les nouveaux aménagements, à la réduction des risques ou encore à notre rapport au vivant.
Organisés à l’automne dernier par Mountain Wilderness et 2TM, l’Association des Transitions des Territoires de Montagne, en collaboration avec de nombreux acteurs de la montagne, les États Généraux de la Transition du Tourisme en montagne ont prouvé, par leur esprit et leur impact, qu’une prise de conscience collective était en train de s’opérer. En cela, nous partageons l’optimisme de Mme Battistel. Mais cette réussite, dans le contexte crucial que nous connaissons, nous oblige à redoubler d’efforts pour agir résolument, ensemble, sans tarder.