Dès 2023, nous avons fait le choix de mettre en place un protocole reproductible et généralisable, qui nous permette à la fois de dresser des constats objectifs et de comparer les sites entre eux. En s’associant à plusieurs gestionnaires d’espaces protégés2, nous avons ainsi pu poser nos capteurs aux abords de trois grands cols routiers : le col du Cucheron, le col d’Izoard et le col de la Cayolle. Le constat était similaire, puisqu’en moyenne ces trois cols sont concernés par la pollution sonore 44 % du temps (dont 31 % en prenant uniquement en compte les voitures et motos passant à proximité immédiate du capteur). Pour aller plus loin cette même année, nous avons cherché à relier chaque évènement sonore au véhicule l’ayant émis. Nous avons ainsi pu quantifier le rôle des motards dans la suppression des espaces de silence : ces derniers étant en moyenne 38 % plus bruyants.
La mise en œuvre de ce même protocole a permis de reproduire cette étude de la pollution sonore en 2024. En nous associant avec des gestionnaires d’espaces protégés3, et grâce au concours de plusieurs collectivités et établissements publics4, nous avons à nouveau cherché à caractériser la pollution sonore (émergence et couverture temporelle) non plus aux abords des grands cols routiers, mais à proximité des routes en cul de sac ou des axes secondaires de circulation.
Trois sites ont ainsi pu être concernés par les mesures : la route des crêtes, dans les Vosges ; la route de Bellecombe, en Vanoise, et la route du Charmant Som, en Chartreuse.