EGIS indique que cette voie permettra pendant les JO le transfert des athlètes entre le village olympique (à Briançon) et le stade olympique (à Serre-Chevalier). Après les Jeux, elle servirait à désengorger la RD1091 et à offrir des solutions de mobilité douce.
Mountain Wilderness soutient les solutions de transport durable, nécessaires pour réduire l’empreinte carbone du tourisme alpin. Cependant, ce projet ne respecte pas les engagements du Contrat Hôte Olympique en matière de sobriété carbone :
- Un projet qui ne favorise pas les transports collectifs : En créant une nouvelle voie spéciale transports en commun, le projet libère de l’espace pour encore plus de voitures sur les deux autres voies. Or, promettre des JO bas carbone exige de prioriser les investissements qui augmenteront durablement l’offre de transport collectif tout en réduisant la place accordée aux voitures en montagne.
- Un projet qui nuira à l’environnement local : Le tracé du « Loop », dont l’intérêt n’a pas été démontré, entraînera l’artificialisation supplémentaire d’espaces naturels sensibles, menaçant paysages, biodiversité et surfaces agricoles.
- Un projet incohérent avec le territoire : Monêtier-les-Bains ne se situe même pas sur l’itinéraire direct entre le village olympique et les sites de compétition. Créer une liaison jusqu’à cette commune éloignée complexifie les déplacements. Le choix le plus sobre serait d’implanter le village olympique au plus près des épreuves, pour éviter des trajets inutiles.
- Une concertation largement insuffisante : Les habitants n’ont pas été associés à la décision, et les données sur les flux, la congestion ou les usages ne sont pas partagées, ce qui empêche un débat transparent et éclairé.
Par ailleurs, ce projet nous semble totalement incongru dans un contexte de « nécessité de faire des efforts » en termes de dépenses publiques comme annoncé par le Premier Ministre le 16 juillet.