Le démontage de remontées obsolètes est devenu obligatoire par la loi Montagne II de 2016. Un amendement porté par Mountain Wilderness a introduit le conditionnement de toute nouvelle construction de remontée mécanique à son démontage en fin d’utilisation.
La loi n’étant pas rétroactive, seules les remontées construites après 2016 sont concernées, et au vu de la durée de vie de ce type d’installations, il n’est donc pas encore possible de tirer un quelconque bilan. De plus, certaines questions perdurent car elles ne sont pas comprises dans la loi, par exemple :
- Quel est le niveau attendu pour la remise en état du site ?
- Qui est in fine responsable du démontage : l’exploitant ou le propriétaire des terrains ?
- Quelle coercition si l’obligation de démontage n’est pas respectée ?
L’esprit de la loi est tout de même là : tout aménagement doit être conçu pour être réversible. Mountain Wilderness milite pour que la législation puisse aller plus loin pour permettre le démantèlement des remontées mécaniques qui sont abandonnées ou qui pourront l’être dans les prochaines années avec les effets du réchauffement climatique et des mutations socio-économiques du tourisme au XXIe siècle.
De même, nous souhaitons que ces obligations de démontage et de réversibilité des constructions puissent concerner tous les aménagements. En effet, les remontées mécaniques ne sont pas les seules installations obsolètes dans les espaces naturels de montagne, ces dernières sont diverses et nombreuses : par exemple les installations militaires (barbelés, monte-charges, …), agricoles (câbles de débardage, clôtures,…), ou encore industrielles (bâtiments miniers, câbles,…) fournissent elles-aussi leur lot d’aménagements à l’abandon. Nous estimons leur nombre à 3000 dans tous les massifs de France.
Alors, à quand une prise en main de cette vaste problématique par les instances politiques ?