Atterrissage d’un avion suisse, abandon d’un rameur par un militaire britannique, tentative d’ascension avec son chien ou ses gamins en bas âge, séance de tir au but par une star du foot, cela fait des années que « parce qu’il est le pus haut » —et qu’il n’est pas si difficile d’accès que cela―, le mont Blanc en voit de toutes les couleurs ! À ça s’ajoute une fréquentation importante, au moins ponctuellement, qui peut conduire à des batailles rangées au refuge du Goûter…
Des arrêtés ponctuels pour gérer la fréquentation sont pris depuis quelques étés par le préfet de Haute-Savoie. Mais depuis la visite du président Macron dans le massif en début d’année, les choses s’accélèrent : il faut arrêter ces dérives.
L’État a ainsi lancé une procédure « APHN » sur les voies d’accès françaises au sommet. « APHN » pour « arrêté de protection des habitats naturels », le nouvel outil offert aux préfets par la Loi Biodiversité et son décret de décembre 2018 « relatif à la protection des biotopes et des habitats naturels », qui permet la protection des biotopes n’abritant pas d’espèces protégées.
Une protection du biotope pour gérer la fréquentation ? On aura vu des outils plus adaptés !
Quoi qu’il en soit, il faut faire vite, c’est donc celui-là qui sera appliqué. Le préfet a engagé une large procédure de concertation, d’abord avec les communes concernées, puis le 15 juin lors d’une réunion en préfecture avec la plupart des partes prenantes. Nous y avons participé et pu faire part de nos observations (en complément des premiers éléments fournis à ce sujet avant a visite présidentielle, lors d’une réunion au Cabinet de la Secrétaire d’État en charge de ce dossier). Le Préfet nous a demandé une note les résumant ; vous la trouverez ici : l'APHN du Mont-Blanc – Note pour le préfet de Haute-Savoie.