Démontage des projecteurs des Trois Pucelles | Vercors

Cet été, près de 18 tonnes ont été retirées des montagnes grâce à 175 participants bénévoles : BRAVO à eux ! La dernière opération s’est déroulée le 30 septembre et 1er octobre, avec le démontage des projecteurs des Trois Pucelles. 

Quelques mois de préparation et une journée et demie de travail réalisée le dimanche 30 septembre et lundi 1er octobre, par 17 participants dont des guides de haute montagne, auront été nécessaires pour venir à bout des dispositifs d’éclairage des célèbres falaises de Saint-Nizier-du-Moucherotte. Installés en 1968 à l’occasion des Jeux olympiques de Grenoble, ces projecteurs n’ont été utilisés sporadiquement que jusqu’au tout début des années quatre vingt, puis abandonnés.

Aujourd’hui, grâce à cette opération conjointe de Mountain Wilderness et de la commission « éthique et environnement » du Syndicat National des Guides de Montagne, la montagne a été débarrassée de ces installations obsolètes. Ce 1er partenariat, symbolique, ouvre la voie d’un travail conjoint sur la question de la transition du tourisme en montagne.

C’était l’un des aménagements abandonnés en montagne le plus souvent signalé par les adhérents et sympathisants de Mountain Wilderness lors du recensement que nous avons effectué. L’occasion de l’anniversaire des 50 ans des JO de Grenoble était propice pour passer à l’action : cela a été possible grâce au travail préalable de reconnaissance et d’évaluation mené par les bénévoles du groupe de travail "Installations Obsolètes" de Mountain Wilderness.

Les guides de haute montagne présents ont travaillé sur cordes, pendus dans la falaise, pour démanteler 1 tonne de matériaux en tout genre : anciens projecteurs, câbles et gaines, supports métalliques... Les autres participants se sont chargés de la sécurité, de renseigner les pratiquants présents sur le site et de transporter les matériaux : une partie a été descendue dans la pente jusqu’au parking, les éléments les plus encombrants, intransportables à dos d’homme, ont été rassemblés pour confectionner une charge qui a été héliportée en déchetterie.

La majorité des participants étaient des locaux, mais notons la présence de Claude, venu spécialement du Cantal pour participer à cette opération. Délégué Mountain Wilderness de ce département mais grand arpenteur des montagnes de France, il a été de ceux qui ont signalé ces aménagements qui dénaturaient le site.

Un beau geste pour l’environnement dans un site emblématique, notamment pour les grimpeurs !

Le but de la campagne  depuis sa création en 2001 est d’attirer l’attention sur cette problématique, pour laquelle il n’existe aucune disposition prévoyant le démontage d’installations obsolètes, sauf dans le cas des remontées mécaniques. Mountain Wilderness a en effet contribué à l’introduction dans la « Loi montagne 2 », votée en 2016, d’un amendement « Installations obsolètes ». Désormais l’autorisation administrative de construire une remontée mécanique s’accompagne d’une obligation de démontage en fin d’exploitation. Cela ne concerne pas les autres types d’installations. Quant aux remontées déjà existantes en 2016, leur sort final dépendra d’un arrêté de fin d’exploitation que les préfets devront prendre après cinq ans d’abandon. Mais sans que ne soit clairement prévu leur démontage...

• 4^e chantier en 2018
  Depuis le début de l’été, ce sont près de 18 tonnes qui ont été retirées des montagnes grâce à 175 participants. Voir les chantiers précédents de l’été en Haute Maurienne, dans le Briançonnais et dans le Mercantour.
•  49 chantiers réalisés en 18 ans d’action
• Près de 476 tonnes d’aménagements obsolètes retirées des montagnes en 17 ans avec l’aide de 1 925 bénévoles. Merci à eux !
• Plus de 4 700 jours de travail