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20 ans avec le Parc du Mercantour : démantèlement d’installations

Les 18 et 19 juin, une 40aine de bénévoles de Mountain Wilderness dont une dizaine d’agents du Parc national du Mercantour ont retroussé leurs manches pour débarrasser les montagnes de l’Ubaye de 4 tonnes d’Installations Obsolètes.

5 min de lecture
Mercantour
Ubaye
Installations Obsolètes

Écrit par le comité de rédaction

Publié le 23 juin 2022

Ce chantier marquait les 20 ans de collaboration entre la campagne Installations Obsolètes portée par Mountain Wilderness et le Parc national du Mercantour. Pour l’occasion, le rendez-vous était donné dans le Val d’Oronaye, avec au programme, le démontage d’une ancienne ligne téléphonique qui reliait Maison-Méane au col de Larche.

Près de l'Ubaye, un travail acharné

Chaque opération de démantèlement demande une préparation longue et minutieuse. Grâce à l’important travail réalisé en amont par les agents du Parc du Mercantour et des professionnels, le chantier des 18 et 19 juin a permis d’intervenir sur six zones différentes. Les bénévoles de Mountain Wilderness, aidés par des locaux -notamment du CAF- ont ainsi pu se répartir efficacement sur les chaque site d’intervention, encadrées par des gardes du parc.

A proximité du hameau de Maison Méane, une ligne téléphonique aérienne obsolète, composée d’une quarantaine de poteaux porteurs, a été démontée et évacué. Les poteaux en bois seront réutilisés, tandis que le câble sera valorisé.

A proximité d’un alpage pâturé par des brebis, une ancienne camionnette Citroën type H ainsi qu’une cabine de remontée mécanique étaient abandonnées depuis des années. Après un travail de découpe, ces éléments ont pu être évacués, de même que le moteur d’environ 80 kg qui a été tracté à l’aide d’un palan et de force humaine afin d’être traité en déchetterie spécialisée.

Près de Saint Ours, le travail s’est effectué sur 4 sites et une chaîne humaine a permis de remonter de nombreux éléments métalliques d’un ravin raide et pierreux. Un guide de la Communauté de communes de l’Ubaye, spécialisé dans le patrimoine local, était présent pour récupérer les éléments patrimoniaux afin qu’ils soient conservés et mis en valeur.

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L'engagement bénévole : un plaisir

Comme à l’accoutumée, ces divers chantiers ont été réalisés dans la bonne humeur et dans une ambiance chaleureuse et bienveillante. L’échange fut mutuel : avant le chantier à l’occasion des nombreux covoiturages puis, sur place, avec les gardes du parc, admiratifs de la force de main d’œuvre des bénévoles, qui quant à eux ont pu apprendre des agents, notamment de leurs connaissances sur la faune, la flore et le patrimoine.

Au total, 4 tonnes de ferrailles diverses ont pu être évacuées des pentes du Val d’Oronaye et seront revalorisées. Le week-end s’est terminé par une visite de l’ouvrage Maginot de Saint-Ours le Haut, commentée par un guide de la Communauté de communes.

La majorité de la quarantaine de participants est repartie fatiguée, mais heureuse d’avoir pu une nouvelle fois contribuer au démantèlement d’installations obsolètes en milieu montagnard. Une bonne dizaine d’entre eux ont en profité pour prolonger leur séjour. Merci à tout les bénévoles ainsi qu’à nos partenaires dont le centre de vacances d’Epinay-sur-Seine pour le très bel accueil !

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20 ans de collaboration avec le Parc du Mercantour

  • 25 chantiers depuis 2002 dans les secteurs Vésubie, Tinée, Roya et Ubaye
  • 1105 participants durant 66 jours de travaux sur site
  • 192,5 tonnes évacuées des montagnes
  • 9e chantier dans le secteur Ubaye où près de 60 tonnes ont été retirées grâce à 384 participants depuis 2005

Le but du week-end était d’évacuer des installations principalement militaires. Constituée de places fortifiées, comme le Fort du Gondran, et de kilomètres de lignes de barbelés disséminés, la ligne Maginot protégeait la France de l’invasion italienne jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale. Les barbelés, rouillés, partiellement déplacés au fil des époques, sont partout : visibles, enterrés, intimement liés aux genévriers qui ont poussé dessus. C’est un dur labeur de les extraire, les découper et les compacter afin de former des « cocons » de 450 kg en moyenne, qui pourront être évacués dans la vallée puis recyclés par un ferrailleur. Les cornières qui maintenaient les barbelés ne sont également pas simples à déterrer. De vieilles boîtes de conserve de l’époque de l’occupation de ces places fortes sont aussi ramassées. Au total, 6,2 tonnes de ferrailles ont pu être arrachées à la montagne ce week-end.

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