Jean-Alix, directeur d’une MJC lyonnaise, est accompagné de deux jeunes de 13 ans, un garçon et une fille, pour son premier tour de l'Oisans ; ces jeunes font des traces dans lesquelles marcheront de nombreux autres par la suite. Jean-Alix fait son travail d’éducateur, chemin faisant, il donne du corps à l’esprit et l’inverse aussi. Le projet, c’est aussi de favoriser les rencontres, entre jeunes des communes de l’Oisans (en 1963, Besse compte 27 jeunes de 15 à 30 ans, tous aux champs et tous pluriactifs, tous sans formation, tous célibataires), et avec ceux de Lyon ou encore de l’Arbresle.
Le tour de l’Oisans, pied de nez à l’autre tour, celui du Mont-Blanc, est ensuite assez rapidement devenu fréquenté et apporta aussi quelque amélioration à un développement local mesuré, par exemple l’ouverture d’une épicerie/bistrot au Désert en Valjouffrey. Le Parc, plus tard, développa cette invention qu’est le tour de l’Oisans.
Jean-Alix raconte que l’idée de ce tour naquit un soir à Mizoën, et qu’elle doit quelque chose à la force du paysage là-haut, et aussi à la chaleur des rencontres... « Donc ce soir là, les Russes étaient dans la lune...
» Les Russes, direz-vous ? Dans la lune ? En 62 ? Quel rapport avec l’Oisans !? Mais, c’est que « vous ignorez tout de Mizoën !
»