Si l’activité VTT/VTTAE permet d’allonger la durée d’exploitation de certaines remontées mécaniques et de soutenir une économie touristique basée sur une forte rentabilité (achat d’équipements, services de location, leçons, forfaits, hébergement touristique...), une vigilance est cependant de mise afin d’éviter certains écueils. En effet, la tentation est grande de créer des infrastructures, aménager le terrain, implanter des services pour faciliter la pratique et en favoriser le développement commercial.
À ce titre, la commune de Pralognan-la-Vanoise, située aux portes du Parc national de la Vanoise, est un triste exemple d’artificialisation de nos montagnes pour favoriser une pratique de loisir. Cette dernière n’a pas hésité à tracer dans le paysage une nouvelle piste VTT, au cœur de la Réserve biologique dirigée du Petit Mont Blanc. La commune de Courchevel a quant à elle installé des bornes de recharges pour VAE en pleine montagne, juste à côté du refuge du Grand Plan. Dans les Pyrénées, l’emblématique Pic du Midi propose un itinéraire de descente VTT (pour les experts) « entre virages, accélérations et coups d’œil sur le paysage pyrénéen. »
Cette course à l’aménagement que se livrent les stations de montagne pour favoriser cette activité semble malheureusement ne pas avoir de limite.
C’est à ce titre que Mountain Wilderness a donc souhaité s’interroger et se positionner sur cette pratique en mutation et en réaction face aux aménagements qui fleurissent de part et d’autre de nos massifs.