Le projet de Club Med est prévu sur un site classé réservoir de biodiversité avec 170 espèces végétales, dont deux protégées, avec en amont une zone humide et un domaine de Tétras-Lyre. Il coupe une trame verte et bleue du Schéma Régional de Cohérence Écologique. L’impact de ce projet est donc terrible sur la faune et la flore, sans compter les questions de consommation d’eau
(le Club Med va alourdir fortement la ponction dans une ressource en
diminution et entraînera une production d’eaux usées dépassant la
capacité actuelle de la station d’épuration) et l’augmentation d’émission de gaz à effet de serre
induite par la venue de client du bout du monde en avion, et la mise en
place de transports « faciles et gratuits » pour les acheminer de
l’aéroport à la station.
Quant à la route Valloire-Albanne, elle aura pour conséquence d’augmenter encore le trafic motorisé
en saison estivale, avec toutes les nuisances associées (pollution,
bruit) sur une zone naturelle jusqu’ici sauvegardée. De plus, le projet
est situé sur un versant sud très raide, avec de fréquentes chutes de
pierre, ce qui signifie des travaux d’aménagement lourds sur une zone sensible.
Enfin, l’extension du domaine skiable dans le vallon de
l’Aiguille Noire actuellement vierge constitue le point d’orgue d’un PLU
assassin pour l’espace naturel local. Les remontées prévues
atteignent le site classé du Mont Thabor qui est aussi en zone Natura
2000. Pire, le PLU ouvre la possibilité de réaliser des aménagements
liés au domaine skiable sur plus de 400 hectares en zone agricole Aps.