Aménagements touristiques au Clos de la Balme (Corrençon) : nos associations demandent le retrait de l’autorisation de défrichement

En complément du projet Tony Parker, il est prévu de créer au Clos de la Balme à Corrençon-en-Vercors (38), sur une surface de 2 ha un ensemble immobilier touristique (entre 450 et 742 lits selon les sources et évaluations) et des places de stationnement. Ces constructions nécessitent la réalisation préalable de travaux de défrichement.

Indépendamment de la démesure du projet et du manque d’études sérieuses liées au projet ou son ensemble, le site sur lequel sont projetés les aménagements présentent de forts enjeux écologiques : la présence d’espèces protégées est avérée.

Une partie des travaux de défrichement a été réalisée en toute illégalité entre l’été 2019 et l’été 2020 sans aucune autorisation. Postérieurement à ces travaux, une demande d’autorisation de défrichement a été déposée.

Ces travaux ont été soumis à évaluation environnementale et à la participation du public en avril 2025. Dans le cadre de cette procédure, Vercors Citoyens, FNE Isère et Mountain Wilderness avaient rendu des avis défavorables : l’évaluation environnementale de la demande d’autorisation est manifestement incomplète. Elle ne tient pas compte de l’état initial des milieux, antérieur à la réalisation des travaux illégaux et de fait, part d’un état de l’environnement déjà dégradé.

Par un arrêté en date du 25/08/2025 (n°38-2025-08-25-00004), la préfète de l’Isère a autorisé la société civile de construction vente de la Balme à défricher 0,6166 ha de bois et forêts situés au Clos de la Balme sur la commune de Corrençon-en-Vercors.

Nous relevons que cette autorisation de défrichement s’appuie notamment sur des éléments qui comportent :

• un défaut de démonstration, à ce stade, de l’absence d’atteinte aux espèces protégées ou à leur habitat ;
• la non prise en compte dans le dossier de la présence potentielle d’espèces protégées ;
• l’absence de mise en place de mesures d’évitement, de réduction et de compensation à la hauteur des enjeux de biodiversité du site. En effet, le dossier ne présente pas de projet réel de compensation environnementale de recréer ailleurs un boisement ayant la même valeur écologique.

Le cumul de ces éléments aurait dû emporter un avis négatif de l’administration. Nos associations considèrent donc que cette autorisation ne respecte pas la réglementation environnementale.

C’est la raison pour laquelle, Vercors Citoyens, Biodiversité sous nos pieds, France Nature Environnement Isère et Mountain Wilderness ont décidé d’engager toutes les démarches nécessaires pour obtenir le retrait ou l’annulation de l’autorisation de défrichement.