C’est en cohérence avec ce jugement de suspension que les juges ont suivi l’avis de la rapporteure publique, qui a préconisé l'annulation totale de l’arrêté d’autorisation de la retenue en l'absence de raison impérative d'intérêt public majeur (RIIPM).
Cette décision est un soulagement pour les défenseurs de nos biens communs et un avertissement pour les partisans de la fuite en avant dans nos territoires alpins. Elles viennent légitimer davantage - si besoin en était - 5 années de mobilisation citoyenne, d’analyse du projet et de ses impacts et d’actions en justice.
Cette mobilisation exemplaire n’est probablement pas la dernière puisque d’un point de vue de la concertation autour de l’eau et de l’avenir des territoires de montagne, peu de choses ont changé hélas. Contrairement à la prise de conscience croissante des citoyens de nos massifs alpins.
L’exemple de Beauregard augure-t-il d’un changement de paradigme dans les stations de ski / massifs des Alpes du nord ? Rien n’est plus urgent pour espérer une adaptation de ces territoires au changement climatique en cours.