Vue sur l'Alpe du Grand Serre © Binabik155 - CC

Fermeture de la station de l’Alpe du Grand Serre : une page se tourne, une autre reste à écrire

Grenoble, le 26 juin 2025 — La fermeture annoncée de la station de l’Alpe du Grand Serre, plus ancienne station du Dauphiné et l’une des plus importantes à cesser définitivement son activité de ski en France, n’est pas un événement anodin. Située entre 1 400 et 2 100 mètres d’altitude, elle rejoint la liste croissante — plus de 200 sites en France — des domaines skiables contraints de mettre la clé sous la porte, victimes du réchauffement de nos montagnes

5 min de lecture
Isère
Matheysine
Aménagement
Transition

Écrit par le comité de rédaction

Publié le 26 juin 2025

Ce n’est pas de gaieté de cœur que Mountain Wilderness accueille cette annonce. Elle traduit, de manière très concrète, les limites d’un modèle économique fragile, dépendant d’investissements lourds et incapables de s’adapter au caractère aléatoire croissant de l’enneigement. Le changement climatique condamne l’exploitation régulière des stations de basse et moyenne montagne : c’est aujourd’hui une réalité indéniable. 

Mais cette fermeture ne doit pas marquer la fin de l’histoire pour ce site au potentiel remarquable, en parfaite adéquation avec les attentes et les besoins des populations actuelles et futures. Mountain Wilderness appelle à une réflexion collective et ouverte sur les nouveaux usages possibles de cet espace, en phase avec les enjeux écologiques, économiques et sociaux d’aujourd’hui : développement d’un tourisme toutes saisons respectueux des écosystèmes, valorisation du patrimoine naturel et culturel –  y compris pour les enfants qui peuvent dans ce site faire l’expérience d’un contact avec une nature grandiose –,  amélioration de l’offre résidentielle, diversification des activités.

L’avenir de l’Alpe du Grand Serre concerne en premier lieu les habitants et les socio-professionnels de la Morte et de la Matheysine, mais doit aussi mobiliser le bassin de vie grenoblois. C’est ensemble qu’il faudra imaginer un futur désirable pour ces territoires de montagne, au service de leurs habitants, de leurs visiteurs… et du vivant.

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