L’arrêté préfectoral n° 2011-836 en date du 14 novembre 2011 du préfet de Savoie portait autorisation d’une unité touristique nouvelle sur la commune de Tignes.
Cette UTN prévoyait la construction d’un hôtel « d’exception » sur les rives sud du lac naturel de Tignes.
En réalité, la construction isolée et nouvelle d’un bâtiment imposant de 12.000 m2 de SHON sur une hauteur maximale de R+5, comportant 100 chambres ou « suites » —soit environ 250/300 lits touristiques― dans le but d’attirer une clientèle haut de gamme. « Une offre touristique innovante et de qualité dans un site d’exception » sera-t-il dit par les services de l’État qui ont instruit le dossier.
Le « hic » : la loi interdit de construire à moins de 300 m des berges naturelles d’un lac.
Nous l’avions rappelé à l’administration lors du passage du dossier en commission UTN, sans effet.
Nous l’avions écrit au préfet en lui demandant de ne pas signer l’arrêté d’autorisation, sans effet.
Nous avions formulé un recours hiérarchique auprès de la ministre de l’Environnement de l’époque, sans effet.
La FRAPNA Savoie, Vivre en Tarentaise et Mountain Wilderness ont donc porté l’affaire devant le tribunal administratif de Grenoble et obtenaient l’annulation de l’arrêté autorisant de projet UTN. Au motif qu’il est interdit de construire sur les berges naturelles d’un lac. Quelle surprise !