Le chantier dure une bonne journée. Il est possible de faire des pauses, pour boire, souffler, s’étirer, remettre de la crème solaire protectrice (nous sommes à 2 200 m d’altitude). La pause pique-nique est appréciée. Certains arrivent même à faire une micro sieste, d’autres préfèrent en finir au plus vite. Tous les goûts sont dans la nature, justement. Puis l’éclairage change, la fin d’après-midi est là. Jean-Paul, souhaitant garder des bénévoles vaillants pour le lendemain, sonne la fin des opérations. Alors la file des bénévoles prend la piste de descente. Fatigués mais contents, plus silencieux qu’au matin. Même la douche, la bière en terrasse et le repas au gîte n’arrivent pas à remonter à bloc cette masse laborieuse. Personne ne veille et en dortoir, ou sous tente, les étoiles n’auront pas d’amateurs. La bonne nouvelle est que le réveil est décalé une demi-heure plus tard.
Dimanche matin : on recommence. Ce serait presque monotone si l’on ne changeait pas de secteur, ou d’équipe ou de qualité de barbelés. Le quota de ferraille recueillie sera atteint en début d’après-midi, ce qui permet à chacune et à chacun de reprendre la route. Sauf la dizaine d’irréductibles répartis à chaque poste pour aider à l’hélitreuillage des cocons.
C’est le début de l’été au Chenaillet. Place est laissée aux troupeaux, aux randonneurs, vététistes. Cela n’a pas vraiment l’air d’avoir changé. Nous en sommes juste à 18 tonnes de ferraille en moins après 2 chantiers dans cette zone. Merci à tous et à la prochaine !