Cynorrhodon
© Gonzalo Ossa
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Depuis sa création en 1989, le parc national de la Guadeloupe protège 17 000 ha de forêt tropicale dense humide. Son point culminant, au volcan de la Soufrière à 1467 m, reçoit 10 m d’eau par an ; le massif rempli un rôle primordial de château d’eau pour la Guadeloupe. Le manteau forestier régule le débit des rivières et le climat, et protège les sols. Cette ressource en eau très convoitée (eau potable et irrigation) héberge une faune aquatique fragile.
Le parc national requalifie les aménagements des grands sites : volcan, chutes du Carbet, cascade aux Ecrevisses. Il gère un réseau de traces (sentiers) de 130 km en cœur de parc (1/3 du réseau de l’île) soumis à des contraintes climatiques extrêmes (glissement de terrain, boues, chute d’arbres...) et à une grande sensibilité écologique (les crêtes sommitales hébergent 50 % de la flore endémique). Les activités de pleine nature autres que la randonnée sont inexistantes dans le cœur forestier ; le canyoning y est interdit par le décret de juin 2009.
L’absence d’exploitation forestière permet une gestion très conservatoire. La maitrise des espèces invasives en cœur du parc (bambou, pin des Caraïbes) est à l’étude.
Enfin, l’ancienne "habitation" caféière de la Grivelière, classée monument historique, est dédiée à l’accueil du public en cœur de parc.